L’épigénétique explique pourquoi de nombreux bébés nés grâce au don d’ovules ressemblent à leur mère

La mère a un rôle clé au-delà des gènes. Le milieu intra-utérin est essentiel au bon développement de l’embryon. Les molécules sécrétées par la mère peuvent influencer l’apparence du futur enfant, tant physiquement que psychiquement. Ainsi, les femmes qui ont des enfants grâce aux ovules d’une donneuse modélisent l’ADN embryonnaire, mettant une part importante d’elles-mêmes dans ce que sera leur futur enfant.

Le don d’ovules est un traitement très courant pour les femmes âgées, qui obtiennent la maternité souhaitée grâce aux ovules d’une jeune donneuse anonyme, qui peuvent être fécondés avec le sperme du partenaire, ou avec celui d’un donneur. Le recours à un ovule de donneuse est une circonstance au premier abord étrange pour la femme et pour le couple ; cependant, dans notre unité de procréation de la clinique HLA Vistahermosa, de nombreux cycles de don d’ovules sont effectués en raison du retard de plus en plus fréquent de la maternité. Or, un diagnostic de don d’ovules pour réaliser le projet procréateur, renonçant à l’héritage génétique, est frustrant pour la femme et le couple, considérant que leur futur bébé n’aura pas leurs traits physiques. L’affrontement de cette peur est connu sous le nom de «deuil génétique ».

Le don d’ovules est une technique de procréation médicalement assistée qui présente de nombreux avantages, c’est une excellente solution lorsque la femme n’a pas d’ovules de qualité ou a un problème d’infertilité dû à une intervention chirurgicale. Ce traitement ne nécessite qu’un utérus sain pour développer la grossesse. Ses taux de réussite sont très élevés, dépassant de loin les taux de réussite des autres techniques, se proposant comme la solution pour réaliser le rêve d’être mères et pères, et de fonder une famille.

Comment assumer le deuil génétique ?

L’un des meilleurs moyens de surmonter le deuil génétique d’un don d’ovules est de comprendre le lien qui s’établit entre la mère et l’embryon avant l’implantation et pendant le développement de la grossesse. Cette communication fait référence au pouvoir de l’épigénétique, un lien intense qui existe à la fois dans les grossesses avec ses propres gamètes et dans celles avec des ovules donnés.

« Avoir besoin des ovules d’une donneuse pour fonder une famille suppose une réflexion sérieuse. Cela génère de l’anxiété, de la méfiance et de la frustration », explique le Dr José López Gálvez, directeur de l’unité de reproduction de Vistahermosa. « Notre engagement commence par la transmission d’empathie, de sécurité et de confiance dans le processus. Assumer qu’il faut renoncer à l’héritage génétique prend du temps et tous les couples, ou toutes les personnes, n’y parviennent pas. Mais notre expérience est que ce moment difficile est facilement surmonté lorsque la grossesse souhaitée est obtenue. Le bonheur insurmontable que transmettent nos patients lorsqu’ils ont leur bébé dans les bras est indescriptible ».

Les spécialistes de l’unité de reproduction Vistahermosa recommandent à ces patientes de se concentrer sur l’objectif ultime : obtenir la grossesse souhaitée. Selon le Dr López Gálvez, « pendant les mois de gestation, le futur bébé se nourrir du placenta de la mère, en contact permanent avec son utérus, donc il transporte son sang, son épigénétique. Les enfants imitent les gestes, la façon dont ils marchent, bougent, s’expriment, ce qui les rend semblables à leurs parents ».

L’épigénétique, au-delà de la génétique.

La découverte de l’épigénétique aide à briser ces barrières émotionnelles que de nombreuses femmes et couples rencontrent lorsqu’ils sont obligés de recourir au traitement par don d’ovules.

L’épigénétique est la science qui étudie les modifications qui se produisent dans l’expression génétique, qui ne sont pas dues à une altération de l’ADN et qui sont héréditaires. Bien que la séquence génétique en tant que telle ne soit pas altérée, pendant les neuf mois de grossesse, la femme enceinte est capable de moduler l’expression des gènes de son futur enfant. Cet échange entre l’endomètre et l’embryon explique pourquoi de nombreux bébés nés grâce au don d’ovules ressemblent à leur mère.

Qu’est-ce qui cause la modification de l’expression des gènes ? Pendant la période d’implantation de l’embryon dans l’endomètre, la mère sécrète différents lipides et protéines dans le liquide endométrial pour nourrir l’embryon, ainsi que de petites molécules d’acide ribonucléique messager (ARN) qui se lient à chacune des parties du système ribonucléique de l’embryon, ce qui engendre des changements dans sa transcription génétique. Cette circonstance démontre que, dans un traitement de don d’ovules, le lien entre la mère et l’enfant est intense, non seulement émotionnellement, mais aussi cellulairement, puisque le futur bébé portera dans son code génétique des expressions transmises par la mère. Ainsi, les femmes qui obtiennent une grossesse avec un traitement de don d’ovules ont une implication décisive dans le développement génétique de leur enfant, car si l’embryon devait se développer dans un autre utérus, il serait complètement différent.

Fenomatch garantit la ressemblance physique

L’unité de reproduction Vistahermosa est pionnière dans l’intégration de la plate-forme Fenomatch pour effectuer une correspondance faciale, mettant à la disposition de ses patients cette technologie innovante qui aide son équipe à trouver le meilleur donneur possible, en appliquant la nouvelle technologie biométrique pour déterminer la ressemblance d’une personne avec une autre en fixant des points faciaux et en mesurant des distances.

Grâce à des algorithmes avancés de Big Data qui convertissent une image faciale en une formule mathématique, plus de 100 000 distances nodales du visage de la personne sont représentées. Le résultat est une impression précise des données faciles qui ne change pas avec l’âge ou avec le gain ou la perte de poids de l’individu.

« Fenomatch donne confiance à nos patients, réussissant à réduire le stress des futurs parents et à optimiser le processus de sélection de la donneuse, en trouvant des caractéristiques phénotypiques qui coïncident avec la mère, génétiquement compatibles et avec une plus grande ressemblance faciale. Cela augmente les chances que l’enfant ressemble davantage à sa mère », explique le directeur de l’UR Vistahermosa.

Le don d’ovules, la technique avec le taux de réussite le plus élevé

Le don d’ovules est un traitement avec un taux de réussite élevé. Selon les données du Registre de la Société Espagnole de Fertilité (SEF), la probabilité d’obtenir une grossesse au premier cycle est de 60 %, 80 % au cours du second cycle et 90 % à partir du troisième cycle. La raison est simple, la plupart de nos donneuses ont entre 18 et 30 ans et leurs ovules sont jeunes, fertiles et de grande qualité ».

La législation espagnole établit l’anonymat complet du don d’ovules, de sorte que la receveuse des ovocytes ne peut en aucun cas connaître l’identité de la donneuse, ni la donneuse celle de la receveuse. Les seules choses qui peuvent être communiquées sont quelques traits phénotypiques, tels que le groupe sanguin et l’âge. Ces données sont utilisées pour trouver une donneuse physiquement compatible.

Article initial : https://urvistahermosa.com/la-epigenetica-explica-por-que-muchos-bebes-nacidos-por-ovodonacion-se-parecen-a-sus-madres/